C’est en regardant les bateaux à construire en bois (pour la retraite, un peu plus tard) à l’automne 2023 que j’ai découvert les kayaks à faire soi même et le site Oh My Boat, que j’ai trouvé bien illustré et documenté.
L’envie d’un kayak en bois est alors née, avec l’objectif de partir avec celui-ci pour mon prochain séjour en Bretagne en avril 2024.
Après discussion avec Pierre Gingueneau en fonction de mon programme (pêche et chasse), le choix du Julot est arrêté et commande passée le 4 décembre (kit sans découpe, c’est économique et j’ai un peu de temps).
Les différents colis arrivent entre le 12 et le 20 décembre.
Voici le récit de la construction de mon Julot (émaillée de nombreux échanges par mails avec Pierre).
Les références des pièces sont celles du plan à découper, avec doublantes (cf. le site OMB).
Au menu de cette page
Découpe des pièces et doublantes du pont
Découpe des pièces et doublantes du pont
Temps passé pour cette étape :40 heures.
3 mois pour construire, mais pas de temps à perdre, les week-ends sont courts et pas réservés à la construction du kayak.
Dès la fin décembre j’installe un support de construction dans ma véranda et débute le découpage des plaques de contreplaqué : collage des plans à l’extérieur, puis découpage à l’intérieur. Cela fait du bruit et de la poussière (protégez-vous les oreilles et portez un masque) et demande de la lumière (les spots dans le plafond sont parfois insuffisants).
Pas toujours pratique le support de 4.5 mètres pour cette phase de découpe (un plan de travail de 2.5 mètres aurait suffit). Une grande table laissée dans la véranda sert d’espace de stockage, très utilisé durant toute la phase de construction.
Inutile de se prendre la tête dans le choix des plaques (les défauts) pour telle ou telle pièce du kayak : ne regarder que les (grandes) pièces qui seront vernies.
Cette tâche est assez longue (plusieurs jours) : il faut coller, percer, découper, corriger par ponçage puis retirer le plan, nettoyer les pièces des traces de colle et morceaux de plan qui subsistent (eau tiède) et les identifier (les petites, semblables).
Percer avant permet de bien repositionner les plans qui se décollent des pièces lors du sciage (cela arrive selon le collage réalisé, plutôt en fin de pièce, et pour les plus petites).


Pour la découpe des 2 plaques jumelées, j’ai collé le plan sur la première puis repéré les endroits où je pouvais placer les vis d’assemblage :
- Dans les chutes, aux endroits ne gênant pas le passage de la (petite) scie sauteuse
- Dans les perçages réalisés pour les colliers (vis alors déplacées au cours de la phase de coupe)
Cela permet de maintenir les 2 plaques et les pièces à découper (des bordés de plus de 2 mètres) jusqu’à la fin de l’opération.
Prochain stage dans 1 jours et 20 heures!
Tenté par l’aventure ? Vous arrivez les mains dans les poches et vous repartez avec votre bateaux. On s’occupe de tout…
Les tasseaux des serres-bauquières sont préparés durant cette phase de découpe (réalisation des « sifflets »).
Les travaux sont ensuite suspendus car la température est trop basse dans la véranda (mais la maison chauffée est utilisée pour le collage des pièces du pont).




Trucs et astuces pour la Coupe
- J’ai utilisé une petite scie sauteuse (500 W) et une lame à coupe inversée pour bois (de 3 à 40 mm)
- Etape importante, pour ne pas avoir d’ajustements à réaliser lors du montage du pont et de la coque. Il faut bien suivre le trait de coupe à l’extérieur, sans mordre celui-ci (il est ensuite facile de corriger la coupe avec du papier de verre), mais sans laisser non plus de matière à retirer.
- Les longues pièces se découpent facilement, même si leur manipulation demande un peu d’attention pour rester soutenues par le plan de travail (par un tasseau fixé avec des pinces par exemple).
- Les petites pièces sont les plus délicates à découper et il faut conserver assez de matière autour de celles-ci pour avoir un bon maintien de la pièce (choix de l’ordre de découpe de chaque plaque).
- Les gabarits d’ajustement des serres–bauquières sont compliqués à découper et utiles s’ils sont bien faits justement (avoir ces 3 pièces prédécoupées serait appréciable).
Montage du pont
Temps passé pour cette étape :10 heures.
Quelques soirées sont exploitées pour réaliser les chanfreins avec une lime carrée. Le rabot à recaler est abandonné, de peur de réaliser des chanfreins trop importants : la lime permet de bien suivre son travail, jusqu’à la moitié de l’épaisseur. C’est plus long mais j’ai un peu de temps (c’est l’hiver).
Les logements pour les inserts sont aussi réalisés.
J’ai longtemps hésité pour le chantier du pont, et opté finalement par un bastaing suffisant long, large et épais (63x175mm en 5 mètres). C’est lourd mais efficace.
L’assemblage des pièces est un moment important dans la réalisation du kayak et n’est pas aussi simple qu’il y paraît, en tout cas avec des pièces découpées à base d’un plan (mon retour d’expérience).



Je suis allé un peu vite dans l’assemblage et ai inversé 2 pièces du renfoncement du pont (Re-C et Re_D). Elles se ressemblent, mais les perçages d’assemblage ne sont pas tout à fait aux mêmes endroits, détail qui aurait dû m’alerter. J’ai aussi constaté un écart d’ajustement sur la pointe avant (pièce De_B), qui entraîne aussi des défauts d’ajustement au niveau du cockpit (pièce Co_C).
Des ajustements sont nécessaires :



J’ai donc repris les assemblages du renfoncement en ajoutant des colliers dans les angles. En partie supérieure, les pièces sont encastrées dans le pont et ainsi guidées sur toute leur longueur ; l’assemblage ne pose pas de soucis de ce coté.
Après désassemblage des pièces avant du pont et légère réduction de la pièce avant du cockpit (Co_C), tout se met en place.
Pose du fond du cockpit et serrage des colliers.





Le montage du pont est maintenant terminé. Si l’opération « couture » est rapide (1 heure), le kayak prenant vite forme, les reprises m’ont pris plus de temps.
Commentaire sur l’assemblage
- Pour les pièces qui ont une courbure importante (renfoncement Re_A/B/C/D et Cockpit Co_A et Co_C) des colliers sont à ajouter aux extrémités.
- Des présentations à blanc (avec quelques colliers de maintien) pour identifier les points sensibles qui demandent des ajustements auraient peut être évité certains démontages.
- Rien de dramatique, un peu de temps et quelques colliers.
Pose des inserts et joints congés du pont
Temps passé pour cette étape :20 heures.
Satisfait de l’assemblage, je colle les pièces du pont et ôte la plupart des colliers.
Collage des inserts avec des patchs de tissu puis réalisation des joints congés de la partie intérieure. Dans la foulée, pose des rubans sur les joints mouillés, puis de la résine sur les rubans et sur le pont avec ce qu’il reste de résine.
J’ai peut être réalisé certains inserts en même temps que la pose des joints et rubans, en fonction des doses de résine réalisées régulièrement : autour de 100 grs de résine (hors durcisseur), parfois un peu moins. Cela va vite à mélanger, inutile de gaspiller et la résine est utilisable durant une demi-heure à température moyenne.


Le pont est ensuite retourné sur des tréteaux pour réaliser les joints congés extérieurs (cockpit et renfoncement) : préalable indispensable à la pose des rubans coté intérieur (après un bon ponçage pour arrondir les angles).
J’en profite (résine pour joint congé et support disponible) pour réaliser les serres-bauquières et les assemblages par doublante de la coque.
J’ai confectionné une spatule de taille intermédiaire pour certains joints (en bas sur la photo).



Commentaire sur inserts et joints congés
- Mettre des « points » de colle (tous les 10 cm) par petites séries (6 à 8).
- J’ai utilisé un peu de ruban pour les patchs des inserts. C’est pratique mais réduit la quantité disponible. Lors du stage d’avril 2024, j’ai vu des inserts « préparés » dans du tissu 200 grs, une bonne solution sans doute.
- J’ai mis en œuvre les recommandations OMB pour la résine :
- Maintenir au chaud (dans la maison) résine et durcisseur quand la température de la véranda est trop basse, moins de 20 degrés
- Enchaîner les passes de résine quand elle est encore collante (amoureuse)
- Protéger les parties qui ne doivent pas recevoir de résine (bordure du point en contact avec la serre-bauquière)
- Poncer (blanchir) la résine une fois sèche avant de la recouvrir
Montage de la coque et collage des serres-bauquières
Temps passé pour cette étape :20 heures.
Le pont est maintenant laissé de coté pour préparer le montage de la coque. Les conformateurs sont fixés par des tasseaux, avec vérification de la planéité du chantier.
Les pièces ne s’ajustent pas très bien dans les extrémités, sans doute des aléas dans la découpe des plaques : je découds les extrémités des bordés (encore, c’est peut être de l’acharnement sur des détails) pour procéder à un ajustage des pièces par ponçage des extrémités (arrondis).
Avant les ajustements :





Les chanfreins insuffisants aux extrémités du fond sont corrigés (à faire à 45° sur toute la longueur des pièces So-A et So-E pour un bon ajustement, comme indiqué sur la documentation de montage).
La première serre-bauquière est présentée à blanc et maintenue avec presses et serre-joints. Collage à la résine joint congé et maintien en place avec cales martyres et vis de 16×3.5 mm.



Rabotage de la serre bauquière avec le rabot à recaler. Les portes sont bien pratiques pour poser les outils.



Commentaire sur le collage des serres-bauquières
- Il faut attendre au moins 24 heures avant d’enlever les cales : enlevées trop tôt, la serre bauquière s’est détachée de la coque. Remise en place des cales, la résine est encore collante. Après un jour de patience, la serre bauquière est bien accrochée. Plus de peur que de mal.
- Pour la deuxième serre-bauquière, j’ai préparé les cales avec les vis, pour faciliter un montage rapide.
- La technique des petits clous pointés sur la ligne des 13 mm permet de bien positionner la serre-bauquière le temps de la fixer avec les cales martyres (clous visibles sur la première photo).
Collage et travaux intérieurs de la coque et du pont
Temps passé pour cette étape :20 heures.
Après collage et démontage des colliers (sauf conformateurs), je réalise les joints congés, la pose des rubans puis une couche de résine à l’intérieur de la coque. Pas de difficulté particulière, mise à part les rubans sur les joints : arrêtés au début de la courbure importante à l’extrémité des bordés, car difficile à courber ensuite. Je n’ai pas ajouté de morceaux de rubans pour terminer la couverture de la jonction des bordés.
Si je suis satisfait de la forme arrière, ce n’est pas le cas de celle de l’avant.
Après les joints et l’imprégnation de la coque, je démonte pour faire une réduction des pièces entre les bordés (à la jonction des 2 pièces St-F, à 16mm de largeur environ).
Photos étrave et poupe après ajustements :



Remplissage des extrémités avec la résine 9070. Lors du ponçage/arrondi, il manquera un peu de matière à l’une des extrémités : ne pas hésiter à surcharger et faire assez de résine.
J’ai maintenu les 2 bordés dans l’axe du kayak au niveau des extrémités par une plaque de CP vissée dans les serres-bauquières.



Je réalise également les 2 capots de pont : collage puis joints congés, en éliminant les surplus.
En parallèle, je ponce le pont (intérieur), réalise de beaux arrondis sur le cockpit et le renfoncement, pose ensuite les bandes de tissus et termine la pose de la résine sur le pont.


Présentation du pont sur la coque : des écarts importants apparaissent sur les bords. C’est sans gravité, me confirme Pierre, cela se mettra en place au collage.
Écarter les bordés de la coque permet d’ajuster pont et coque. Je décide d’utiliser des tasseaux placés à l’intérieur (coincés entre bordé et serre-bauquière) pour maintenir ce réglage avec lequel je finalise l’ajustement des serres bauquières (à la ponceuse).






Commentaire sur montage coque et finitions
- Une présentation du pont sur la coque avant le collage de celle-ci aurait peut être permis de voir les écarts et installer plus tôt des tasseaux ou autres systèmes pour la contraindre dans la bonne position avant la pose des joints congés puis de la résine.
- La serre-bauquière donne également la courbure de la coque, notamment entre les conformateurs : à surveiller pour être dans les cotes du kayak (largeur du pont).
- J’ai utilisé un pinceau (40 mm à jeter) pour la résine sur le pont et la coque et j’ai trouvé cela pratique.
- Je n’ai pas mis de cale (coté extérieur) pour une bonne jonction des bordés, c’est une erreur. La cassure générée est restée visible, notamment avec la peinture blanche (je n’ai pas comblé par de la résine 9070)
Le 28 mars les intérieurs du pont et de la coque sont terminés, les vernis sont faits, après avoir protégé la zone de collage de la serre-bauquière. La coque n’a pas encore quitté son chantier.

Pose des tissus extérieurs sur coque et pont
Temps passé pour cette étape :20 heures.
En préparation à la pose, ponçage de la coque avec un bon arrondi sur le bouchain. Appel vidéo avec Pierre pour valider les travaux réalisés.
Le 30 mars, pose du tissu de verre sur la coque; la résine est étalée avec la raclette sur toute la surface. Découpe aux ciseaux du tissu en excès (je n’ai pas noté les doses de résine utilisées).
Pose de la tresse dans la foulée, en commençant par une portion sur l’avant uniquement (ce n’est pas la bonne méthode). Les morceaux suivants sont posés à la suite, jusqu’à l’extrémité du kayak (un peu plus haut que le pont), l’un venant mourir sous l’autre. J’essaie d’éliminer autant que possible les coulures de résine apportées par la tresse.
La longue tresse ne collait pas à la résine comme les rubans sur le joint congé. Je me suis alors souvenu d’une vidéo de la pose : la tresse doit être imprégnée de résine avant la pose.
La coque est terminée (cela va assez vite). Voici les photos où l’on distingue les jointures.
Couche de résine sur les capots de pont après un bon ponçage.


Commentaire pour l’extérieur de la coque
- J’ai utilisé le mastic bois pour certains trous ou défauts, mais je n’ai pas apprécié le rendu. Le matériau (couleur acajou) est très foncé, dur; un mastic difficile à poncer une fois sec (plus dur que le CP 4 mm, ce qui est gênant). Odeurs fortes et désagréables en plus. Je n’ai pas trouvé cette étape nécessaire (ni pratique) : le tissu et la résine viennent bien combler les interstices et les trous des colliers.
- Utiliser la résine 9070 pour préparer les surfaces peintes est sans doute plus pratique (je ne l’ai pas fait).
- Réaliser un bon ajustement des pièces, à l’aide de cales si besoin, pour une obtenir une carène bien régulière et éviter les reprises.
- Suivre le schéma proposé pour la pose des tresses : un morceau sur toute la longueur et un autre sur le bouchain opposé.
Le 31 mars, pose du tissu de verre sur le pont avec découpes pour le cockpit et le renfoncement afin de poser des morceaux de tissus dans les cavités.
Je ne sais plus quand le ponçage a été réalisé, mais peu de temps avant, avec bouchage des inserts à la pâte de modelage. Les inserts de cales pieds ont aussi été préalablement posés.
J’utilise des morceaux de tissus découpés dans les chutes pour couvrir les intérieurs, mais ils ne sont pas assez grands : tant pis, je les laisse ainsi, pensant pouvoir faire une reprise si nécessaire plus tard.

Cette opération est délicate (pour un beau rendu final). Il y a assez de tissu dans le kit pour préparer des morceaux de la bonne taille et couper les surplus une fois le tissu imprégné (avec des ciseaux, je trouve que le tissu mouillé se coupe bien, sans laisser de fils de verre partout).
Autres défauts constatés plus tard : sur les joints congés, à certains endroits, il manque de la résine sous le tissu (cockpit, renfoncement, mais aussi sur les angles aigus coté extérieur, entre Pa-3_A et Co_D). Cela fait des zones blanches après ponçage, qu’il a fallu reprendre ensuite avant de vernir.
Commentaire pour l’extérieur du pont
- Je me demande si une passe de résine sur les joints congés ne faciliterait pas la pose des tissus dans le cockpit et le renfoncement : maintien des tissus et apport de résine dans les angles, pour éviter un glissement lors de son imprégnation.
- Coller les inserts des cales pieds à la résine joint congé, après collage à la cyanoacrylate si nécessaire.
Fermeture du kayak et préparation pour le transport
Temps passé pour cette étape :10 heures.
Le kayak est installé sur une porte sur 2 tréteaux et le pont positionné sur la coque. Les tasseaux sont à l’intérieur de la coque pour bien épouser la forme du pont.
Le 3 avril, la serre-bauquière coté coque est enduite de résine joint congé et le pont est collé et maintenu par vis et cales martyres. Le Kayak est fermé, il n’y a plus qu’à attendre.
Après un bon séchage, le bouchain pont-coque est bien arrondi pour préparer la pose de la tresse.
Le 5 avril, la tresse est imprégnée de résine (pas 2 fois la même erreur) et poser (une seule pièce), avec un recouvrement sur une partie droite à 25/30 cm de la poupe (sur conseil de Pierre). Cela demande un peu d’attention pour une pose régulière, mais rien de difficile.
Libérée du kayak, la véranda est nettoyée !
Les capots de pont sont collés à l’aide des pinces et serre-joints dont je dispose, complétés de paires de tasseaux faisant office de presse. Les équipements nécessaires au transport sont installés (poignées et capots).



Le kayak est prêt pour le trajet du lendemain. Le délai a été tenu, mais les soirées ont été bien occupées ainsi que quelques après midi de congés.
Peinture, vernis et accastillage
Temps passé pour cette étape :15 heures.
Après un arrêt familial de quelques jours, le kayak atteint sa destination finale et trouve une nouvelle véranda pour la réalisation les finitions.
Ponçage complet coque et pont : je trouve la trame de verre bien visible et décide de faire une passe de résine sur la coque. C’était prévu pour le pont, destiné à être vernis.
Les passe-coques sont posés, avec la résine joint congé : un « support » est réalisé à l’intérieur du cockpit pour avoir une surface plane pour la pose.
Je n’ai pas apporté la résine 9070 et ne peut donc pas réaliser une passe de finition avec celle-ci.



S’enchaîne le vernis sur le pont (2 couches), la sous-couche blanche (2 couches) puis la Toplac blanche (couleur 001) sur la coque (1 couche).
Comme indiqué précédemment, une cale d’alignement des bordés aurait sans doute amélioré la continuité de courbure entre les 2 pièces sur l’avant. Ce défaut constaté au montage est bien visible après la sous-couche blanche.

La tresse est protégée de la peinture et reçoit les couches de vernis.
La soirée du 18 avril est utilisée pour le montage de l’accastillage, pour la première sortie du lendemain.
Premiers coups de pagaie
Le kayak est assez léger (21 kg environ avec l’accastillage à poste, j’arrive à le porter.) Le chariot de transport est bien utile et se range facilement dans le kayak, à l’avant.
Je fais un test de remontée dans le kayak avant de partir pêcher des araignées. Le kayak gîte lorsque l’on installe mais est stable et réagit aux premiers coups de pagaie. C’est parti !
La mer est basse, le temps est calme. Agréable sensation de glisse, avec peu d’effort ! Il garde bien son cap. Je me régale. Je tire le kayak dans une zone de cailloux affleurants : il n’offre pratiquement pas de résistance (pas de vent non plus).
J’ai une ancre mais traîne le kayak derrière moi la plupart du temps dans ma quête des araignées. Il n’est pas lourd et suis docilement.
Je n’ai qu’une vidéo de mauvaise qualité et à contre jour des premiers coups de pagaie (mais elle existe). Je ferai 3 autres sorties (ni photo, ni vidéo) avant de quitter la Bretagne, sans mon kayak car je reviens en août.
Je vous donne donc rendez-vous à l’automne pour partager mes sensations et, je l’espère, de belles photos des sorties que je compte réaliser en août en pays Bigouden et ensuite dans le Var.
Bilan de cette construction d’un JULOT
J’ai pris plaisir à construire mon Julot (j’aime bien manipuler le bois et suis prêt à réaliser un autre kayak ou accompagner quelqu’un dans une construction).
La phase de découpage est assez longue à réaliser et génère pas mal de poussière. Elle demande des découpes de précision pour ne pas générer des complications lors du montage du kayak.
Si vous n’avez pas trop de temps ni de patience, je vous conseille le kit avec découpes. Vous allez rapidement monter votre kayak, les seules opérations sur bois (hors chanfreins) concernent alors les serres-bauquières : création de sifflets sur les tasseaux et rabotage/ajustement après collage.
J’avais déjà manipulé de la résine, mais la confection et la pose des résines proposées ne posent pas de difficulté. La résine joint congé est pour moi un peu plus délicate à manipuler car elle adhère à tous les supports. Il ne faut pas en faire trop (suffisamment pour bien mélanger) et enlever tous les surplus, utilisés pour poursuivre la pose des joints ou autre. Dans tous les cas, les temps de pose sont assez longs. La résine joint congé est assez longue à sécher et permet d’enchaîner la pose des rubans et de la résine sans se presser. Débuter par la réalisation des intérieurs permet de se familiariser avec les différentes résines, sans risques sur le rendu final.
J’ai beaucoup utilisé les pinceaux jetables (il m’en reste un sur une boite de 12) :
- tous les travaux intérieurs ou presque de résine et vernis sur pont et coque
- les couches supplémentaires de résine à l’extérieur
- les couches de vernis extérieur du pont
La résine sur tissu de 200 grs pour la coque a été entièrement faite à la spatule rigide. Pour le pont, je ne sais plus très bien. J’ai le souvenir d’avoir utilisé un ou 2 rouleaux pour la résine ou le vernis (ne me demandez pas pour quelles opérations) parce que j’en avais et que c’était une des solutions proposées.
La sous-couche (One Up) et la peinture (Toplac plus) ont été posées au rouleau.
Je disposais d’une scie sauteuse, d’une ponceuse excentrique, d’un rabot à recaler, de 6 tréteaux, de 2 portes et de quelques tasseaux, d’un niveau, d’une spatule à maroufler, d’une règle de maçon (4 mètres), d’une perceuse/visseuse sans fil, d’outils courants (mètre, pinces, tournevis, cutter, forêts, vis diverses), d’une balance de cuisine, de plastique type enveloppe de matelas (ne colle pas à la résine).
J’ai utilisé en plus (achats pour le kayak) :
- Des pinceaux jetables 40 mm (boite de 12, OMB)
- Une spatule rigide (OMB)
- 4 petits serre-joints 150 mm (premier prix)
- 4 pinces 40mm (premiers prix)
- 2 pinces 60 mm
- Quelques manchons velours (OMB)
- Un manchon mousse (OMB)
- Du papier pour la ponceuse (40, 80, 120, 180)
- Des feuilles de papier à poncer (bois 180)
- Une cinquantaine de vis TF 3.5×16 mm
- Une bâche 4×5 m
- Des gants
- Des pots à résine
Je vous ai donné mes impressions et retours d’expérience dans les différentes étapes de construction : vous savez presque tout de la construction de mon Julot.
Si vous aussi, la fabrication d’un kayak vous chatouille, prenez conseil auprès de OMB sur le modèle qui vous convient, lancez vous et partagez votre expérience de constructeur amateur !
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